L'étude repose sur les migrations du Soudan-Mali vers la Côte d'Ivoire et sur les perceptions de ces migrations dans la construction d'une conscience ivoirienne entre 1903 et 1980. La Côte d'Ivoire abrite la proportions la plus grande de migrants maliens résidant en Afrique. Analyse des flux migratoires et étude des actions administratives du point de vue de départ des migrants.
Les conflits sanglants que connaît la corne de l'Afrique depuis plusieurs décennies provoquent l'accumulation en Egypte de nombreux migrants forcés. Ceux-ci, dans l'attente d'une éventuelle reconnaissance de leur statut de réfugié décerné par les représentants locaux du Haut Commissariat aux Réfugiés, doivent assurer leur survie et retrouver leur capacité à agir...
A quels critères et à quelles exigences répond la "fabrication" des élites du monde nomade ? Quelles sont les métamorphoses qui la travaillent dans un environnement politique, économique, social et culturel en pleine mutation ? A partir de l'étude de deux exemples - les Touaregs et les Maures - l'ouvrage s'interroge sur la hiérarchie des savoirs mobilisés et valorisés dans chacune de ces sociétés, sur les pratiques et les pouvoirs d'action auxquels ils conduisent, sur les conditions nécessaires à leur perpétuation ou au contraire à leur invalidation. La notion d'élite est prise dans une acception large et étudiée dans une perspective diachronique qui met en avant l'évolution des modalités de transmission des connaissances et de leur contenu. (Extrait de la présentation)
Parcourant l'aire d'expansion peule à partir du Mali jusqu'au Soudan, huit spécialistes abordent le concept d'ethnicité dans ces contextes changeants qui sont leur lieu privilégié de manifestation.
Les déplacements forcés de population entraînent des changements identitaires profonds et durables. Ces derniers se traduisent par une transformation du rapport au territoire et relèvent de ce fait de l'approche géographique même si le déplacement "spatial" n'est pas le facteur principal de bouleversement. Le Sud-Soudan est un cas d'autant plus intéressant que les migrations forcées dues à l'esclavage, puis aux guerres civiles successives, y sont anciennes et massives. Elles ont entraîné, dans leur diversité, des bouleversements socioculturels considérables qui tendent à brasser les peuples de l'ensemble de ce vaste pays. Elles se conjuguent avec une urbanisation rapide dans le Nord, en particulier dans les périphéries de Khartoum, la capitale.
Les interventions regroupées dans ce chapitre traitent de la spécificité des relations chrétiens-musulmans dans les pays considérés. Elles font état de la coexistence des religions, de la cohabitation des communautés, du statut social des minorités religieuses et également des problèmes identitaires, des discriminations. De façon générale, elles mettent l'accent sur les efforts de dialogue et les diverses actions entreprises en vue du rapprochement des communautés et de leur entente.
Ce dossier regroupe des articles dans lesquels médecins, sociologues, juristes, et historiens, se prononcent sur l'excision en Afrique et dans un contexte d'émigration, en Allemagne. Il comprend entre autres, les comptes rendus du IIIe Congrès de l'Association sénégalaise de gynécologie et d'obstétrique «Santé de la reproduction et économie de la santé-mutilations génitales féminines», Dakar, 14 décembre 1998 et, des exposés faits à la table ronde sur «l'excision : acquis ou défi culturel », le 24 février 1999, Maison de la Culture Doute-Seck, Dakar.
Cet article évoque les multiples facettes d'un sujet d'actualité encore trop peu exploré, i.e. la mobilité forcée. Cette question est abordée à travers les formes de mouvement et déplacement de population qui marquent l'histoire récente des migrations Sud-Sud. L'auteur souligne tout d'abord certains critères qui confèrent à la mobilité forcée une place à part dans le phénomène migratoire. De plus, il remet en question les catégories de migrant forcé, leur signification et leur reconnaissance au regard du droit international et des politiques migratoires. La construction d'une typologie des mobilités forcées en fonction des motifs de départ semble enfin témoigner de l'ampleur du champ d'étude.
A partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète, ces anthropologues ont mis en évidence le modèle musulman du rituel sacrificiel. Contrairement au christianisme, l'islam n'inscrit pas le sacrifice au coeur de son dogme. Néanmoins il lui accorde une place essentielle dans ses pratiques rituelles. Accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur de lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales, même sur le plan de l'islam transplanté, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : cuisine du sacrifice, dette sacrificielle, fonctions thaumaturgiques. La première partie de ce texte est consacrée au rituel ibrâhîmien et à son statut dans l'islam contemporain. La deuxième montre la pratique du sacrifice en relation au cycle de vie. La troisième met en exergue le passage du religieux au social par le truchement des repas et des fêtes sacrificiels. La quatrième concerne les sacrifices propitiatoires dans les traditions turque, pakistanaise ainsi que chez les marabouts africains de Paris. Enfin, la cinquième partie analyse trois fêtes du sacrifice : en milieu lébu (Sénégal) ; chez les Soudanais de Wad Madani et chez les Gnawa du Maroc.
Ce livre présente l'histoire des Falasha et se focalise sur leur arrivée en Israël. Leur passé est associé à la visite de la reine de Saba au roi Salomon et à l'arrivée en Ethiopie d'immigrés en provenance du Yémen, il y a environ deux mille ans. Les auteurs, qui avaient déjà recueilli des témoignages auprès de certains Falasha habitant la Corne de l'Afrique, sont allés les rejoindre en Israël et rendent compte ici de la condition de ces "exilés" juifs.
Cet exposé traite de la dynamique de l'interaction de l'accroissement démographique et du développement, comme facteur déterminant de l'émigration dans les pays arabes du bassin méditerranéen et de la Turquie vers l'Europe. L'accent est mis sur la perception des disparités de bien-être et l'évolution des niveaux de vie entre pays de départ et de destination, conditionnant le potentiel d'émigration. L'examen des aspects socio-économiques de la période étudiée (1970-1990) et des perspectives à moyen terme (1990-2005) conduit l'auteur à conclure à une accentuation future des écarts et à la nécessité d'élaborer des solutions.
Cet extrait du rapport présenté lors de la soixante-cinquième session ordinaire du conseil des ministres de l'Organisation de l'Unité Africaine en février 1997 dresse un bilan de la situation des réfugiés en Afrique suite aux interventions de la mission de la Commission des Vingt dans les divers pays du continent. Des recommandations sont présentées pour inciter les gouvernements africains résoudre eux-mêmes le problème des populations déplacées et réfugiées.
Etude des mouvements de réfugiés générés par la violence politique dans les pays de la Corne de l'Afrique : approche quantitative et explicative appuyée sur des techniques de régression et des analyses corrélatives. La variation concomitante entre violence politique (variable indépendante) et migrations (variable dépendante) est examinée pour la période de 1967 à 1988 et révèle que le rapport entre les deux variables n'est pas identique dans tous les pays et que d'autres facteurs interviennent dans les stratégies migratoires.
Ce rapport dénonce les exactions du gouvernement soudanais contre les minorités religieuses non musulmanes constituées essentiellement de Soudanais et de quelques étrangers (Ethiopiens, Erythréens). La politique de population déplacée (du Sud et de l'Est du pays vers le Nord) et d'acculturation forcée (arabisation et islamisation contraintes) s'insère dans un programme de changement social mis en place par les Frères Musulmans visant à uniformiser le Soudan par la langue arabe et la religion-islam. La discrimination et la violence (destruction des logements, viol des femmes, détention, etc.) sont dénoncées ainsi que le silence de l'ONU, des organisations internationales et non gouvernementales et des Eglises.
Le tiers des réfugiés mondiaux se trouve en Afrique. Ces populations en exil fuient la guerre, la pauvreté, la famine ou les régimes bafouant les droits de l'homme. Les auteurs étudient d'abord le cadre légal, la Convention de l'Organisation de l'Unité Africaine, donnant la définition des réfugiés et les mesures existant pour leur venir en aide, puis les cas particuliers de l'Ethiopie, du Soudan, de l'Ouganda et des réfugiés Rwandais, et l'action menée par l'association de la République d'Erythrée, Eritrean Relief Association (ERA). Les auteurs exposent ensuite les solutions habituellement envisagées : l'intégration dans le pays d'accueil, l'installation dans un pays tiers ou le rapatriement volontaire, appliqués à la situation africaine. Enfin, les auteurs présentent le problème des réfugiés sous l'angle plus global du développement économique et en particulier des projets d'aide au développement rural.